Les désillusions d’un jeune Africain.
Monsieur le Président,
Je m’adresse à vous, non pas comme un citoyen d’un autre continent, mais comme un observateur désabusé de votre politique, qui autrefois portait l’espoir d’une relation renouvelée entre la France et l’Afrique. Aujourd’hui, force est de constater que votre présidence s’inscrit davantage dans l’arrogance et l’inaction que dans le renouveau.
AfricaHeadline Reports Team
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Vos paroles, souvent empreintes de condescendance, et vos actes, révélateurs d’une vision dépassée, démontrent un éloignement croissant entre votre leadership et les réalités du monde contemporain. Vous incarnez à mes yeux l’image d’un chef d’État sans stature, dont les décisions oscillent entre maladresse et désintérêt pour les enjeux complexes de notre époque.
Lorsque vous êtes arrivé au pouvoir, nous avons vu en vous le visage d’une France jeune, dynamique et en quête de changement. Votre discours semblait porteur d’une volonté de rupture avec les pratiques néocoloniales qui ont marqué l’histoire de la relation entre la France et l’Afrique.
Mais très vite, vos actions ont révélé une autre réalité. De vos propos sur « les femmes africaines qui font trop d’enfants » à votre défense acharnée du franc CFA, vous n’avez cessé de montrer un mépris à peine voilé pour les aspirations légitimes de souveraineté et d’indépendance des pays africains.
Sur la scène internationale, Monsieur Macron, vos initiatives sont souvent perçues comme vaines, et vos échecs résonnent bien au-delà des frontières de l’Élysée. Votre rôle dans la guerre en Ukraine en est l’illustration parfaite. Vos tentatives de médiation avec Vladimir Poutine, marquées par des rencontres symboliques et des propos jugés conciliants, ont laissé l’image d’un président affaibli.
Qui pourrait oublier cette fameuse table interminable au Kremlin, où vous apparaissiez isolé, presque implorant ? Pendant que vous cherchiez un compromis, Poutine avançait sans détour, exploitant chaque interaction pour asseoir son autorité et humilier la France.
De l’autre côté de l’Atlantique, Donald Trump a fait de vous sa cible préférée. De ses moqueries sur vos projets européens à son mépris affiché pour votre vision d’une « défense européenne », il n’a cessé de rabaisser votre stature. Même vos serrages de main forcés sont devenus des anecdotes risibles, réduisant vos efforts diplomatiques à des jeux de pouvoir stériles.
Mais c’est peut-être sur le continent africain que votre manque de leadership est le plus criant. Les pays du Sahel, comme le Mali, le Burkina Faso ou le Niger, autrefois partenaires de la France, se détournent aujourd’hui, refusant la présence militaire française et dénonçant une politique extérieure néocoloniale.
Les manifestations dans ces pays, accompagnées de drapeaux russes et chinois, sont une réponse directe à votre incapacité à offrir un partenariat équitable. Vos discours sur la stabilité régionale et la lutte contre le terrorisme sonnent creux face à une réalité où la France est perçue comme un acteur d’oppression plutôt qu’un allié.
Le franc CFA, que vous continuez à défendre, est un autre symbole de votre aveuglement. Cette monnaie, vestige du passé colonial, est aujourd’hui rejetée par une majorité d’Africains qui y voient un frein à leur souveraineté économique. En restant sourd à ces revendications, vous vous positionnez comme un adversaire des aspirations africaines.
Votre présidence est marquée par des discours qui prétendent défendre des valeurs universelles, mais vos actions trahissent une autre réalité. Vous incarnez une France qui refuse d’accepter que le monde change, que l’Afrique n’est plus un terrain de domination, mais un espace de partenariats égaux et mutuellement bénéfiques.
Vos propos souvent condescendants, votre incapacité à reconnaître vos erreurs, et votre acharnement à maintenir un modèle dépassé de relations internationales font de vous une figure sans crédibilité aux yeux de nombreux Africains.
Monsieur le Président, l’Afrique avance, avec ou sans la France. Nous, jeunes Africains, construisons un avenir basé sur notre potentiel, en cherchant des alliances respectueuses, loin des pratiques paternalistes que vous semblez incarner.
Votre nom, dans les livres d’histoire africains, ne sera probablement pas celui d’un bâtisseur de ponts ou d’un visionnaire. Vous serez plutôt le symbole d’une époque révolue, où les relations étaient dictées par l’arrogance plutôt que par le respect.
L’avenir nous appartient, et il est clair qu’il se construira sans vous.
Respectueusement,
Un jeune Africain en quête de justice et de dignité.